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Page:Revue des Deux Mondes - 1830 - tome 3.djvu/95

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MÉLANGES.

main droite, tantôt de la gauche. Cet exercice s’appelle battre le mur et renverser le parapet. Dans la seconde leçon, l’élève, nu comme dans la première et les cheveux attachés de la même façon, saisit à diverses reprises une lourde masse en pierre, à peu près de la forme et de la grosseur d’un homme et cherche à l’enlever ; c’est ce qu’on appelle le dragon doré montrant ses griffes. Viennent ensuite la corneille déployant les ailes, le dragon sortant de sa retraite, le tigre saisissant un agneau, le faucon dévorant un moineau etc. Chaque leçon, et le nombre en est considérable, est désignée par des dénominations aussi singulières qu’il deviendrait long et fastidieux d’énumérer.

L…

L’UPAS DE L’ÎLE DE JAVA.

Le poison le plus actif du règne végétal, et dont les prompts et terribles effets font le sujet, dans l’Orient, de plus d’un récit tragique, est produit par l’upas, arbre dont nous empruntons à un naturaliste étranger anglais la description suivante :

L’upas, dit-il, qui croît abondamment dans la partie orientale de Java, appartient à la vingt-unième classe de Linnée (monoecie). Les fleurs mâles et les fleurs femelles viennent sur la même branche, à peu de distance les unes des autres, et les dernières assez généralement au-dessus. Les fleurs mâles ont le calice formé de plusieurs écailles imbriquées, la corolle nulle, les étamines à filets très-courts, reposant sur un réceptacle de forme conique. Les fleurs femelles, en chatons, ont le calice formé d’écailles également imbriquées et en général plus nombreuses que dans les fleurs mâles, la corolle nulle, le pistil contenant un seul ovaire, deux styles longs et déliés, des stigmates simples