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Page:Revue des Deux Mondes - 1830 - tome 4.djvu/163

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DE LA PÉNINSULE SCANDINAVE.

la plupart en fonte, et ne crèvent jamais, grâce à l’excellente qualité du fer suédois[1].

La conscription ou réserve nationale, dont l’institution définitive est due au dernier adjudant-général, le comte de Bjærnstjerna, se compose de tous les jeunes gens non mariés de vingt à vingt-cinq ans. Elle se divise en cinq classes, d’après l’âge des conscrits, et l’une d’elles se rassemble tous les ans pendant quinze jours. Les jeunes gens dont le tour est arrivé, reçoivent un habit et des armes, et vont se réunir au régiment colonisé de leur province : les officiers de ce régiment leur apprennent l’exercice pendant les quinze jours que dure leur réunion. Ce terme expiré, ils déposent leurs uniformes et leurs fusils[2], et sont déchargés de tout autre service militaire en temps de paix. Si la guerre éclate, ils sont susceptibles d’être rappelés sous les drapeaux jusqu’à ce qu’ils aient

  1. Le prince royal, qui est grand-maître de l’artillerie, s’occupe activement du perfectionnement de cette arme. S. A. R. possède des connaissances étendues sur cette partie de l’art militaire, et c’est principalement à son zèle et à ses encouragemens que l’artillerie suédoise doit la supériorité qu’elle a atteinte depuis plusieurs années.
  2. Après le temps des exercices, tous ces objets d’habillement et d’armement sont déposés et étiquetés dans de vastes magasins, placés sous la surveillance des chefs des régimens indelta, qui les distribuent successivement aux classes du bevilring, à mesure que le temps du service de chacune d’elles arrive. La conservation de ce précieux matériel, ainsi que celles des tentes, couvertures et autres objets de campement, forme une partie essentielle des fonctions de ces officiers.