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Page:Revue des Deux Mondes - 1830 - tome 4.djvu/175

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DE LA PÉNINSULE SCANDINAVE.

On a supprimé dernièrement la division de la flotte suédoise en deux sections, la flotte de guerre (orlogs-flottan), et la flottille côtière (skœrgards-flottan). La flotte réunie est aujourd’hui divisée en trois escadres, stationnées dans chacun des trois ports de Carlscrona, Stockholm et Gothembourg. Ces deux derniers ports sont peu importans sous le rapport militaire. C’est à Carlscrona qu’est le chef-lieu de la marine suédoise, et le siége de tous les établissemens qui en dépendent. Cette ville, créée par Charles xi, renferme des chantiers très-considérables et de magnifiques bassins, creusés dans le roc, où se trouvent les vaisseaux de haut bord qui restent encore. Les canonnières sont ordinairement à sec dans des cales couvertes : elles se conservent ainsi beaucoup plus long-temps.

La Suède n’a point de stations maritimes permanentes ; elle n’entretient à la mer que quelques flottilles de canonnières pour exercer les jeunes officiers et les classes de marins. Elle a obtenu, pour plusieurs de ses officiers, la permission de servir sur les escadres de la France et de l’Angleterre[1].

Chose surprenante, dans les vastes forêts de la Suède il se trouve fort peu de bois de construction pour la marine. On est obligé d’en faire venir de la Finlande et des autres pays riverains de la Baltique. Il en est de même des cordages.

  1. Onze officiers suédois et norwégiens se sont embarqués sur la flotte que la France a envoyée contre Alger l’année dernière, et quatre autres se trouvent sur son escadre de l’Archipel.