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Page:Revue des Deux Mondes - 1830 - tome 4.djvu/177

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DE LA PÉNINSULE SCANDINAVE.


II. Norwége.

La marine norwégienne comprend toute la population active des côtes, divisée en classes de conscription. Les classes, qui fournissent les hommes requis pour monter les bâtimens que le gouvernement équipe, sont de deux sortes, selon qu’elles comprennent les habitans des villes ou ceux du littoral, pêcheurs et cultivateurs. Les habitans des villes sont répartis en cinq districts de conscription, et forment l’enrollering. Les autres habitans des côtes, de dix-huit à trente-cinq ans, font partie du sjœ-lemit, qui se divise en sept districts. En temps de guerre, cette double conscription est tout entière susceptible d’être mise en activité pour le service de l’état. Les Norwégiens sont connus comme les meilleurs matelots du Nord.

La Norwége n’a ni vaisseaux ni frégates, seulement quelques bâtimens légers et une nombreuse flottille de canonnières. Il n’y a jamais en mer plus de deux ou trois bricks et goëlettes, de sorte que le nombre de marins actuellement employés (vœrfvade) est, comme en Suède, très-peu considérable.

La Norwége a deux ports militaires, Friedrichsværn et Christiansand. Le premier, qui sert d’avant-port à la capitale, est celui qui contient les établissemens les plus complets. Le département de la marine est organisé absolument comme celui de la guerre : un amiral aide-de-camp-général pour le