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Page:Revue des Deux Mondes - 1830 - tome 4.djvu/39

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ÎLE DE JAVA.

tume respectable, puisqu’elle prend sa source dans de généreuses intentions.

La grande quantité de plantes vivantes que j’avais cueillies avant mon arrivée chez le tomogon, me détermina le lendemain matin à prier ce seigneur de me procurer des moyens de transports jusqu’à Sourabaya. Il se prêta de fort bonne grâce à ma demande. Lorsque nous eûmes pris ensemble le café, il mit à mes ordres une pirogue et quatre de ses domestiques, qui embarquèrent tous mes effets. Il ordonna de plus à ses gens de me descendre partout où je voudrais. Mon hôte, que je remerciai de ses bontés pour moi, avait vu dans ma poche un canif et un crayon, et me témoigna le désir d’en devenir possesseur. Je fus ravi de pouvoir lui donner cette légère marque de reconnaissance. Il me fit ensuite présent de quelques volailles pour mon voyage, et nous nous séparâmes fort satisfaits l’un de l’autre.

En descendant la rivière pour regagner Sourabaya, qui est à l’embouchure, je profitai largement de l’ordre donné par le tomogon à mes matelots. Chaque fois que, sur les bords de la rivière, j’apercevais des plantes intéressantes, je me faisais débarquer pour les cueillir. De cette façon, j’accrus considérablement mes collections végétales avant d’arriver à Sourabaya, où nous ne descendîmes que le soir. Je m’occupai aussitôt à renfermer dans du papier les graines et les plantes pour l’herbier. Le lendemain matin je mis en terre les végétaux vivans.