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Page:Revue des Deux Mondes - 1830 - tome 4.djvu/81

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COMPAGNIE DES INDES.

en 1612, à atteindre le but qui était depuis long-temps l’objet de leurs désirs.

« Les Anglais parvinrent alors à conclure de nouveaux arrangemens commerciaux ; ils obtinrent la permission d’établir des factoreries à Surate, Ahmedabad, Cambaye et Gogo, lieux indiqués par les agens de la Compagnie comme étant les mieux situés ; et en s’engageant à payer des droits de 3 et demi pour cent, ils reçurent la promesse que ce seraient là les seules taxes auxquelles leurs marchandises seraient assujéties. Leurs propriétés étaient en outre garanties, dans le cas même de la mort de leurs agens, et devaient être remises intactes aux successeurs de ceux-ci. Un firman ou décret de l’empereur du Mogol conférant ces priviléges fut publié le 11 janvier 1619, et autorisa ainsi le premier établissement des Anglais sur le continent de l’Inde, où se trouvait alors le siége d’une des plus grandes et des plus splendides monarchies du globe. » (Vol. 1, p. 26.)

On peut dater de l’an 1612 une nouvelle ère dans l’histoire de la Compagnie. Jusqu’à cette époque, chacun des individus qui faisaient partie de l’association opérait avec ses fonds et à ses propres risques et périls, quoique le droit de faire le commerce de l’Inde fût restreint aux seuls membres qui la composaient. Mais alors on trouva plus expédient d’obliger tous les participans à ce droit de se soumettre aux opérations réglées par un comité qui disposerait de la masse des fonds (a joint Stock company). Cette mesure était vivement sollicitée par