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Page:Revue des Deux Mondes - 1835 - tome 1.djvu/552

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REVUE DES DEUX MONDES.

lui-même il avait rencontrées. Mais lorsque, feuilletant ce volume, ses yeux s’arrêtèrent sur la fable du Meunier, est-ce qu’il ne lui arriva pas de renaître en imagination à cette époque de sa vie où, incertain de la carrière qu’il devait embrasser, il demandait conseil à Malherbe ? Que d’espérances trompées, que d’illusions évanouies ! C’est toujours là ce que nous trouvons en remuant la poussière du passé. Racan, du moins, avait cette consolation qu’il voyait éclore dans la pensée d’un beau génie cette fleur de poésie naïve qu’il avait, lui, trop peu et trop rarement cultivée.


Antoine de Latour.