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CONGRÈS DE VÉRONE.

Fragment.

Nous sommes heureux de pouvoir faire jouir nos lecteurs, quelques jours avant l’Europe, d’un fragment de cette œuvre impatiemment attendue. Ce livre serait en possession d’absorber la curiosité publique par l’importance de l’évènement politique qu’il s’attache à présenter sous un jour nouveau, si le nom de l’illustre auteur, et la solitude où s’enferme sa vieillesse, ne suffisaient pour rendre précieuses toutes les paroles qui s’échappent de sa plume.

M. de Châteaubriand a bien voulu nous permettre de détacher de son ouvrage les quelques pages où il a encadré en peu de lignes et peint en quelques traits l’histoire de cette monarchie qui commence aux montagnes des Asturies, règne sur les deux hémisphères, et vient, à travers les faiblesses de Charles IV, les turpitudes politiques de Ferdinand VII, s’abîmer de nouveau dans une guerre de montagnes et les misères d’une lutte impuissante.


Ambassadeur à Londres en 1822, nous étions prêt à nous rendre au congrès de Vérone comme l’un des représentans de la France. Mais avant d’entrer dans le détail de ce congrès, des affaires qui s’y traitèrent et des évènemens qui le suivirent, nous sommes obligés de jeter un coup d’œil en arrière. M. de Martignac, s’occupant de la guerre d’Espagne, dont nous allons parler, avait compris la nécessité d’établir les antécédens. Impartial et modéré, il admirait l’entreprise de 1823, si mal jugée, et cependant il n’en apercevait pas lui-même toute la portée. Le seul volume qu’il ait publié mérite d’être lu : ou-