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Page:Revue des Deux Mondes - 1847 - tome 18.djvu/774

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REVUE DES DEUX MONDES.

clandestines dont certaines parties de l’Italie sont inondées) ; répandre l’instruction et les idées morales dans toutes les classes du peuple ; établir surtout une séparation complète et irrévocable entre le pouvoir judiciaire et le pouvoir administratif : voilà des réformes qui, certes, ne sembleront excessives à personne, et qui pourtant produiraient les plus heureux changemens dans les pays où elles seraient introduites. Nous ne demandons pas à être crus sur parole. Que parmi les hommes que l’opinion publique désigne à leur attention, les princes italiens consultent à cet égard sérieusement et sans prévention ceux qui sont le plus connus par leurs principes monarchiques et conservateurs, et nous ne doutons pas un instant de l’unanimité des réponses qu’ils recevront. Chacun leur dira, par exemple, que de sages réformes comme celles que le roi de Piémont a introduites dans l’instruction publique par l’entremise du marquis Alfieri et de l’abbé Peyron, sont plus utiles à la stabilité d’un gouvernement que ne le seraient plusieurs régimens ajoutés à l’effectif de l’armée.

Dans l’ère nouvelle qui parait s’annoncer pour l’Italie, nous ne resterons pas spectateurs indifférens, et tous nos vœux, tout notre concours, sont assurés au succès de ceux qui ont écrit sur leur drapeau réforme légale et progrès sans troubles. Nous recevrions avec reconnaissance toute communication sérieuse et importante, qui nous mettrait dans le cas de faire mieux connaître à nos lecteurs l’état des affaires et le mouvement des esprits dans les diverses parties de l’Italie.

G. L.


— L’histoire des traités de 1815 est celle de l’Europe même pendant cette année qui a ouvert pour ainsi dire une ère nouvelle dans les relations et dans les intérêts des peuples. Tel est le sujet qu’a traité M. Capefigue en s’aidant de nombreuses pièces diplomatiques[1]. Il y a là une étude attachante et un recueil de documens curieux sur toutes les phases de la réaction contre la France commencée en 1813, au congrès de Prague, et qui aboutit, en 1815, au traité de Paris.


V. de Mars.
  1. Histoire authentique et secrète des traités de 1815 ; un vol, in-8o. Gerdès, rue Saint-Germain-des-Prés, 10.