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Page:Revue des Deux Mondes - 1847 - tome 20.djvu/1096

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TEATRO CELESTE


(LES COMEDIENS EN PARADIS).




LES COMMENCEMENS DE LA COMEDIE ITALIENNE EN FRANCE.




Aujourd’hui que les yeux de la critique sont incessamment ouverts sur les moindres productions nouvelles, tout ouvrage venant au monde est sûr de rencontrer dans les revues et les journaux des introducteurs empressés, et d’avoir, au pis aller, sa place dans le grand registre de l’état civil intellectuel, le Journal de la Librairie. Il n’y a donc plus de nos jours de livre, si peu important qu’il soit, qui n’ait son acte de naissance en bonne et due forme, et, pour peu qu’il soit né viable, des parrains presque assurés. Il n’en était pas ainsi, à beaucoup près, avant que nous possédassions en France des journaux scientifiques, c’est-à-dire avant l’année 1665, époque de la fondation du Journal des Savans, le plus ancien recueil ouvert à la critique des livres, à moins qu’on ne veuille faire remonter l’ère de l’enregistrement périodique des faits littéraires à la Muse historique du sieur Loret, gazette en vers à demi burlesques, commencée en 1650, sous les auspices de Mlle de Longueville et du cardinal Mazarin. Toujours est-il, même en adoptant cette dernière date, que, pendant les deux siècles environ qui séparent la découverte de l’imprimerie et l’année 1650, bien des ouvrages plus ou