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Page:Revue des Deux Mondes - 1847 - tome 20.djvu/522

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HAMBOURG


ET


LE ZOLLVEREIN.




NOUVELLES TENDANCES DE L'UNION DOUANIERE.




Nous possédons entre toutes les nations européennes le privilège unique d’ignorer autant que possible les choses de l’étranger. C’est un droit qui souvent nous coûte cher, mais nous le gardons ; il nous vient probablement du temps où rien ne se faisait hors de chez nous qui ne se fît par nous ; toujours est-il qu’aujourd’hui même encore nous en abusons singulièrement, sans avoir les mêmes raisons d’en user. Il s’apprête, à l’heure qu’il est, pour le commerce du Nord, une crise qui peut en changer la face. La fortune de tous les pays maritimes, depuis Anvers jusqu’à Memel, est engagée dans un débat dont la solution semble de plus en plus imminente. Quelle que soit cette solution, les contre-coups en seront inévitables ; elle atteindra nécessairement par ses plus prochains effets le groupe entier des états occidentaux de l’Europe. L’Angleterre se met sur la défensive ; la Russie elle-même, moins dangereusement