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Page:Revue des Deux Mondes - 1849 - tome 3.djvu/816

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SOUVENIRS


DE


LA VIE MILITAIRE EN AFRIQUE.




UNE CAMPAGNE DANS LA PROVINCE D’ALGER.




PREMIÈRE PARTIE.


Séparateur


I.


Alger, si vous arrivez par mer, vous apparaît comme une ville endormie le long d’une colline, calme et insouciante au milieu des fraîches campagnes qui l’entourent. À la voir ainsi, on la prendrait pour une reine qui sait qu’elle peut sans crainte s’abandonner au repos ; mais, si vous approchez, si vous pénétrez dans ses murailles blanchies, vous vous apercevez bientôt que cette apparence nonchalante cache une activité tout européenne. C’en est fait, Alger la musulmane disparaît chaque jour pour faire place à la cité française. De la terrasse d’une maison où nous avions reçu une bienveillante hospitalité, nous ne pouvions nous lasser de regarder cette foule agitée, où personne ne marche, où tout le monde court, mélange bizarre de cos-