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Page:Revue des Deux Mondes - 1858 - tome 13.djvu/802

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L'ANGLETERRE
ET
LA VIE ANGLAISE

II.
ORIGINES ET CARACTERE DE LA NATION BRITANNIQUE



Il n’y a peut-être pas de plus grand spectacle dans la vie du genre humain que l’apparition et la fusion successives sur le territoire britannique des diverses races qui ont formé la nation anglaise. Il n’y en a point surtout qui mette mieux en relief le côté divin et providentiel de l’histoire. De nombreuses sources s’offrent à celui qui veut étudier ces premières et curieuses pages des annales de l’Angleterre. Parmi ces sources, il faut nommer d’abord les musées, les collections particulières dans lesquelles figurent les armes, les œuvres d’art, les ustensiles domestiques des différentes tribus qui ont, à des époques marquées, envahi l’Angleterre, l’Ecosse et l’Irlande[1].

Une des plus riches collections d’antiquités nationales est celle du British Muséum : elle embrasse depuis les premiers temps de l’occupation des îles britanniques par les Celtes jusqu’à la conquête des Normands. Ce n’est point la seule : on trouve dans les principales villes de l’Angleterre, de l’Ecosse et de l’Irlande, des cabinets de curiosités historiques formés par des particuliers ou par des sociétés savantes. Cet ordre de recherches n’est point à dédaigner

  1. On peut consulter sur le même sujet divers ouvrages, entre lesquels nous citerons the Ethnology of the British Islands, par Robert Gordon Latham, et the Celt, the Roman and the Saxon, par Thomas Wright.