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Page:Revue des Deux Mondes - 1858 - tome 13.djvu/942

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recherchons particulièrement dans ses annales les temps où nous sentons monter en quelque sorte le flot de la grandeur française, et le génie national se déployer dans son originalité et sa force. Voilà, entre autres motifs, ce qui nous fait détourner les yeux du XVIIIe siècle, où, grâce à d’indignes gouvernemens qu’attendait un châtiment mérité, la France était presque devenue une puissance du second ordre, n’ayant pas produit en tant d’années un seul grand homme d’état ni un grand capitaine ; mal conduite au dedans, battue au dehors, réduite à voir sa glorieuse marine, commandée par des hommes tels que Dupleix et Suffren, reculer devant celle de l’Angleterre, l’astre de Pierre le Grand et celui de Frédéric se lever sur nos têtes, toutes les nations du nord de l’Europe croître