La défaite de Paniput pouvait porter un coup terrible à la puissance des Mahrattes[1] : elle faillit rompre les liens de la confédération et causer le démembrement de cet empire immense à peine formé. Les chefs des armées accusaient de leurs désastres l’obstination et l’impéritie des brahmanes du Concan, race ambitieuse à laquelle appartenaient les peshwas. Ils songeaient à replacer à la tête des affaires et à revêtir de nouveau de toutes les attributions de la royauté les princes légitimes que ces ministres usurpateurs avaient dépouillés du pouvoir. Le mécontentement de l’armée et de la population aurait pu rendre la pleine autorité aux princes de la race de Siva-Dji, si les peshwas, malgré leurs dissensions de famille, n’avaient fait de persévérans efforts pour conserver leur influence. De nouvelles complications rendaient nécessaires les talens et même les intrigues de ces maires du palais, qui savaient se faire obéir des chefs les plus puissans. À cette époque, les Mahrattes commençaient
- ↑ Voyez la livraison du 15 août dernier.