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Page:Revue des Deux Mondes - 1859 - tome 23.djvu/443

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LA
MARINE NOUVELLE
EN FRANCE ET EN ANGLETERRE

LA VAPEUR COMME FORCE AUXILIAIRE ET COMME FORCE DE COMBAT.

I. Etudes sur la Marine, Paris 1859, 1 roi. in-8o. — II. Our Naval Position and Policy, by a naval Peer ; Londres, 1 vol. — III. State of the Navy, report of the commissionners appointed to inquire into the best means of manning the Navy. — IV. Notes on the defences of Great-Britain and Ireland, by lieutenant-général Shaw Kennedy, 1859. — Military Opinion of sir John Burgoyne. — V. Edimburgh Review, Quarterly Review, July 1859.



L’état présent et le développement possible des grandes marines sont depuis quelque temps en Angleterre l’objet de publications qu’on ne peut lire sans surprise. Toutes s’accordent à reconnaître, avec une certaine vivacité d’accent, que les moyens de défense du royaume-uni sont insuffisans, et que, pour n’être pas pris au dépourvu, il faut les accroître. Aucune ne déguise la nature du danger ni le nom de l’ennemi ; la France est partout et formellement désignée. On l’accuse d’avoir deux revanches en vue, l’une contre l’Allemagne en reprenant les limites du Rhin, l’autre contre l’Angleterre en y dirigeant une invasion, entreprises à la fois politiques et populaires. On la montre comme marchant vers ce double but, d’un côté par l’ascendant que lui donnent des campagnes récentes, de l’autre par le développement continu de son état naval. À tenir pour exacts les chiffres que nos voisins produisent et qui se retrouvent dans leurs documens officiels, nous aurions maintenant à flot un nombre égal de vaisseaux de ligne à hélice, vingt-neuf contre vingt-