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Page:Revue mensuelle d’économie politique - 1836 - T5.djvu/325

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vrai, et je l’ai déjà reconnu, que la valeur d’une livre d’argent et la valeur d’une once d’or ne puissent varier avec le temps et que dès lors une somme de 500 francs ne puissent valoir aujourd’hui plus ou moins qu’elle ne valait il y a cent ans, ou qu’elle ne vaudra dans cent ans d’ici. Mais à quelque époque qu’on se place, trois livres d’argent vaudront toujours le triple d’une livre du même métal et quatre onces d’or seront toujours pour celui qui les possédera une richesse deux fois plus considérable que deux onces d’or. Voilà ce qui suffit pour assurer à une certaine quantité d’or ou d’argent le titre de mesure. La pesanteur n’est pas uniforme par toute la terre. Elle varie avec les latitudes, et avec les distances du centre de la terre au point d’observation. Elle est plus sensible aux pôles que sous l’équateur elle est plus grande au niveau des mers, et plus faible au sommet des hautes montagnes. Cela n’empêche pas qu’on ait des unités de mesure pour comparer les pesanteurs ; cela n’empêche pas qu’un décimètre cube d’eau ne pèse, sous le même degré de latitude et à la même hauteur, mille fois autant qu’un centimètre cube de la même substance. Les effets de la chaleur varient aussi suivant les circonstances. L’eau entre plus tôt ou plus tard en ébullition, suivant la pression atmosphérique. De la vient que pour fixer le point d’ébullition dans un thermomètre, il faut avoir égard à une certaine hauteur du baromètre. Mais cela n’empêche pas qu’un certain volume d’eau n’entre toujours en ébullition au même degré de chaleur sous la même pression atmosphérique et que l’ébullition de l’eau sous la même pres-