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Page:Revue philosophique de la France et de l'étranger, II.djvu/265

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r. lépine. — les localisations cérébrales

Ces dernières expériences faites en présence d’un public d’élite, le Collége royal de Londres, eurent un grand retentissement. M. Ferrier, familiarisé avec la topographie de la surface cérébrale mise à nu, annonçait d’avance les mouvements qu’il allait provoquer chez l’animal en excitant tel ou tel point. Et en effet le singe étendait le bras, montrait le poing, bref exécutait tous les mouvements au gré de l’expérimentateur. Sur la figure suivante, M. Charcot a indiqué d’après M. Ferrier la situation de ces points excitables :

Face latérale du cerveau d'un singe magot
Face latérale du cerveau d'un singe magot
Face latérale du cerveau d’un singe magot.

L’excitation de la surface désignée par A, détermine des mouvements dans le membre antérieur du côté opposé. En électrisant la surface B, on observe des mouvements dans le membre inférieur. L’électrisation de C produit des mouvements de la tête et du cou, celle de D, des mouvements de la face, celle de E, des mouvements de la langue et des mâchoires. En électrisant le point F, on voit se produire des mouvements des yeux ; en excitant le point C, des mouvements dans le pavillon de l’oreille.

On comprend facilement qu’à notre point de vue les expériences faites chez le singe, sont plus précieuses que celles qui ont le chien pour sujet ; car le cerveau de ce dernier diffère trop de celui de l’homme pour qu’il soit facile de dire à quelles circonvolutions de ce dernier correspondent les localisations découvertes chez cet animal. Au contraire, on sait d’une manière très-précise depuis les beaux tra-

    Reports, t. iii, et Proceed. Roy. Soc. XXII et XXIII. — Pour la littérature complète, voir notre travail sur les localisations cérébrales, actuellement sous presse.