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Page:Ribot - La vie inconsciente et les mouvements, 1914.djvu/110

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n’en trouve qu’une qui, en raison de sa fréquence, mérite d’être examinée.

C’est le cas banal et simple de la lecture à haute voix ou à voix basse : on peut y ajouter l’audition attentive d’un discours ou d’une conversation. Ces faits sont assez complexes et doivent être analysés.

Il y a d’abord des sensations visuelles, auditives, motrices (le langage intérieur, faible chez les uns, nettement senti chez d’autres).

C’est un défilé d’éléments qui, en raison de sa rapidité, ne paraît laisser aucune trace de son passage dans la conscience.

Ensuite, il y a la pensée proprement dite, la compréhension, l’intelligence de ce qui est lu ou entendu : en raison de sa valeur, elle prédomine dans la conscience qui consiste en synthèses mentales successives, reliées entre elles par des rapports.

La série des mots ou signes quelconques qui est à la fois la matière et le soutien de l’activité de la pensée, se compose d’éléments (perceptions, représentations, rapports) dont la conscience est éphémère, fugitive, mais n’est pas nulle. Ils ne sont que des moyens dont la com-