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Page:Ribot - La vie inconsciente et les mouvements, 1914.djvu/130

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entourage, à la société. Ils négligent ses causes ou l’attribuent simplement à un défaut de volonté, que l’éducation peut guérir. Cette affirmation est très douteuse pour la plupart des cas. Le psychologue qui, lui, n’a pas à prendre l’attitude d’un juge devant un coupable, mais à expliquer, cherche ailleurs. Ceux qui, dans ces derniers, temps, se sont occupés pratiquement de la pédagogie anormale, ont rendu de grands services. Ils ont constaté que la paresse congénitale — la vraie — a pour cause la faiblesse organique et mentale : les paresseux complets « sont des asthéniques : ce qui règle tous leurs actes c’est la loi du moindre effort ; ils sentent qu’ils sont capables de peu et ils se ménagent[1] ».

L’atonie générale se manifeste par les battements mous du cœur, par une pression artérielle basse, par les ralentissements dans l’activité des échanges. L’asthénique est né fatigué et a besoin de longs sommeils pour se reposer. L’impuissance cérébrale se traduit par une inactivité profonde de toutes les fonctions psychiques ; l’atten-

  1. Dr Philippe et Dr P. Boncour, Les Anomalies mentales chez les écoliers, p. 54 (F. Alcan). A. Binet, Les Idées modernes sur les enfants. Dr Maurice de Fleury, L’Âme et le corps de l’enfant.