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Page:Ribot - La vie inconsciente et les mouvements, 1914.djvu/134

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tion momentanée de la respiration, des mouvements circulatoires qui déterminent un plus grand afflux de sang aux parties du cerveau qui sont en activité.

Si l’attention agit spontanément, il n’y a ni effort ni fatigue ; mais si elle doit par un acte de volonté se concentrer sur un objet déterminé, se maintenir, lutter contre les représentations étrangères, l’effort et la fatigue apparaissent vite. Indépendamment des conditions physiologiques qui la limitent et lui refusent une prolongation indéfinie, il est certain que dans l’immense majorité de l’espèce humaine, l’attention non spontanée est une attitude fatigante, et qu’elle évite le plus possible, tendant ainsi vers le moindre effort.

Comme l’attention peut s’appliquer à toutes les formes de notre connaissance de la plus basse à la plus haute, de la simple sensation aux combinaisons complexes et abstruses, on voit que ses fléchissements permettent à la tendance au moindre effort de pénétrer dans la sphère intellectuelle tout entière.

Outre cette forme d’inertie mentale qui pourrait suffire en raison de sa généralité, mention-