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Page:Ribot - La vie inconsciente et les mouvements, 1914.djvu/40

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une observation attentive qu’en des expériences artificielles et factices.

W. Hamilton qui, le premier, a étudié cette forme d’association, l’a comparée à la transmission du mouvement qui ne se révèle visiblement qu’aux deux bouts dans une série de billes suspendues et en contact, la transmission intermédiaire restant inaperçue. Cette comparaison, je la tiens pour un fait réel dans l’association médiate. Dans le processus total, le moment du passage reste étranger à la conscience et me paraît constitué par les éléments moteurs seuls ; la restitution ad integrum de l’état intermédiaire n’a pas lieu, peut-être faute de temps suffisant : On sait que l’acte de conscience exige un quantum de durée (déterminé par la psychométrie) qui est indispensable, et la rapidité du travail cérébral ne permettant pas ce minimum, la conscience n’apparaît pas[1].

 II. — Depuis une dizaine d’années, on a étudié sous le nom d’Attitudes une manifestation de la

  1. On pourrait encore mentionner les contributions, très importantes pour la psychologie des mouvements, de l’École russe (Bechterew, Pavlof, etc.).