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Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 1.djvu/206

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la plume, représentez le serf fustigé par le repentir, le péché fuyant devant la pénitence, et plus loin cette foule armée de piques et de fourches, oubliant sa rage, et chantant les louanges de Jehovah !

Ainsi, pourrez-vous dire, ainsi les flots de la mer s’enflent, s’élèvent, mugissent et se précipitent sur la rive… ; qui pourra leur résister ? Un grain de sable… Vagues impétueuses retombez vers les mers, le doigt de l’Éternel écrivit sur ce sable : Vous n’irez pas plus loin

Au milieu de ce peuple contenu comme les flots, vous peindrez le bon moine sur sa mule, entre l’outre et le bissac, distribuant des bénédictions, et répondant à l’injure par la prière ; merveilleux exemple de charité chrétienne ; vous montrerez la céleste auréole entourant le capuchon du frère ; le Grand Célibataire des Mondes, ou l’Ancien des