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Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 1.djvu/216

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leur être tournée en péché, et les condamne à mort[1].

Ordonne que leurs maisons seront détruites ; après avoir été préalablement pillées, selon les us et coutumes du pays ; bannit leurs enfans ; leur or-

  1. Dans les premiers temps de la réforme, le peuple de Paris massacra les protestans, parce que dans leurs assemblées ils mangeaient les petits enfans rôtis à la broche ; et après ces festins éteignaient les flambeaux et se mêlaient hommes et femmes. La justice vint au secours du peuple, et fit pendre ceux qu’on n’avait pas massacrés.

    Comment le peuple ne l’aurait-il pas cru ? un édit de François II porte que, sous prétexte de religion, ils faisaient, dans ces assemblées, des cas si vilains, si infâmes et si détestables, qu’on ne saurait y penser sans en être offensé. Il ordonne de démolir les maisons où ces assemblées auraient eu lieu, et défend de les rétablir. — Quel Roi ! et quels juges !

    Un misérable capelan, nommé Soulié, osa, pendant les dragonnades, se prévaloir de cet édit contre les protestans. Voir Soulié, Histoire du Calvinisme.