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Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 1.djvu/223

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frère, n’ont-ils pas copié ces absurdités, puisqu’ils ont eu connaissance de nos livres ? — C’est qu’elles n’y sont pas matériellement, mais en esprit ; le texte n’est pas absurde, c’est l’explication qui l’est : c’est ici la plus forte preuve de la divinité du christianisme, je la gardais pour la dernière, personne n’en a fait usage, mais elle restera. Les absurdités qui sont textuellement dans les livres ont été copiées, il ne fallait pour cela que savoir lire et écrire : mais les passages qui présentent un sens raisonnable, les Gentils les ont admis raisonnablement, c’est-à-dire, en hommes abandonnés aux fausses lumières de la raison ; au contraire, les docteurs et les pères des conciles, éclairés par le Saint-Esprit, selon cette promesse de Notre Seigneur : quand trois personnes seront assemblées en mon nom, je serai au milieu d’elles ; les ont expliquées d’une manière absurde, et cette explication