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Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 1.djvu/250

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place ; et là, sur l’échafaud préparé pour son supplice, on lui fit, en présence du peuple émerveillé, l’opération à laquelle Moïse soumit tous les Juifs, et dont le Fils de Dieu ne fut pas exempté lui-même. Cette opération hébraïque prouva que la chasteté des moines était le résultat d’une grande vertu, et non d’une honteuse impuissance. Un cri d’admiration s’éleva de partout ; peu s’en fallut alors que ce peuple témoin des merveilles du christianisme ne se fît chrétien ; mais les imans refusèrent de prendre les mêmes engagemens que les moines, dans la crainte de ne pouvoir les tenir ; ils arrêtèrent l’élan général, et ce peuple, à moitié converti, retomba dans l’idolâtrie, pour n’avoir pu trouver dans son sein des hommes qui osassent faire vœu de chasteté. Ô faiblesse ! ô lâcheté des ministres des faux dieux ! ô miraculeuse intrépidité des lévites du Très-Haut !… vit-on jamais des étudians