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Page:Ricardo - Œuvres complètes, Collection des principaux économistes,13.djvu/132

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les rapports, par la difficulté plus grande qu’il rencontrera de maintenir le taux courant des salaires au-dessus de leur taux naturel. Quand le prix du blé haussera de 10 pour cent, les salaires hausseront toujours dans une proportion moindre, et la rente, au contraire, dans un rapport plus considérable. La condition de l’ouvrier empirera en général, tandis que celle du propriétaire foncier s’améliorera.

Le blé étant à 4 liv. st. le quarter, supposons que le salaire de l’ouvrier soit de 24 livres par an, ou d’une valeur égale à six quarters de blé, et supposons qu’il en dépense la moitié pour l’achat du blé, et qu’il en emploie l’autre moitié, ou 12 livres, à d’autres objets, il recevrait

le blé étant à ou la valeur de quarters,

et moyennant ces salaires il pourrait vivre aussi bien, mais pas mieux que par le passé ; car, lorsque le blé serait à 4 liv. le quarter,

il dépenserait pour trois quarters de blé l. 12
et à l’achat d’autres objets l. 12
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l. 24
Quand le blé vaudra 4 l. 4 s. 8 d., les trois quarters
que lui et sa famille consomment lui coûteront
l. 12 14
et les autres objets qui n’ont pas changé de prix l. 12
───────
l. 24 14
Les trois quarters à 4 l. 10 s. lui coûteront l. 13 10
et les autres articles l. 12
───────
l. 25 10
À 4 l. 16 s., les trois quarters lui coûteraient l. 14 8
et les autres objets l. 12
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l. 26 8
et à 5 l. 2. 10 il paierait les trois quarters l. 15 8 6
et les autres objets l. 12
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l. 8 6

À mesure que le blé renchérit, les salaires en argent augmenteront, mais les salaires en nature diminueront, et le bien-être de l’ouvrier se trouvera être, par la supposition précédente, exactement le même. Mais d’autres articles auront haussé de prix, en rai-