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Page:Ricardo - Œuvres complètes, Collection des principaux économistes,13.djvu/603

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1100 quarters. Dans le premier cas ses bénéfices seront seulement en totalité de 270 : dans le second ils s’élèveront à 275. Enfin s’il employait 1610 quarters ses profits descendraient à 241 1/2[1].

Ce coup d’œil sur les effets de l’accumulation est éminemment curieux et n’a pas encore, je pense, été révélé.

Le tableau suivant démontrera que dans un pays en progrès, la rente ne s’accroît pas seulement d’une manière absolue ; mais encore relativement au capital d’exploitation. Ainsi quand ce capital s’élevait à 410, le propriétaire obtenait 3 et 1/2 % ; quand il atteignait 1100, 13 et un 1/4 %. Enfin quand il était de 1880, 16 et 1/2 %. Le propriétaire reçoit donc à la fore un produit et une part plus considérable.

  1. Tel serait l’effet d’une accumulation constante de capitaux dans un pays qui prohiberait à l’exportation les blés moins chers de l’étranger. Mais aussitôt que les profits seraient descendus à une certaine limite, l’accumulation s’arrêterait d’elle-même et l’on exporterait le capital pour l’utiliser dans les pays où la nourriture est à bas prix et les profits élevés. Toutes les colonies européennes, créées avec les capitaux de leurs mères-patries ont arrêté ainsi l’accumulation. De même cette partie de la population qui s’est dévouée au commerce extérieur se nourrit avec les blés étrangers.

    Il est indubitable que des profits inférieurs, résultat inévitable d’une cherté réelle dans le blé, tendent à entraîner le capital au dehors. Cette considération devrait, dès lors, être un argument puissant pour nous conduire à lever toutes les prohibitions.