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Page:Ricardo - Œuvres complètes, Collection des principaux économistes,13.djvu/763

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l’or, les commissaires ne pourront jamais errer. Il serait peut-être convenable de les obliger à vendre l’or-lingot au prix de 3 l. 17 sh. 9 d. l’once ; dans ce cas, en effet, le numéraire ne serait probablement jamais exporté, puisqu’on ne peut l’obtenir à moins de 3 l. 17 sh. l/210 d. l’once. Les seules variations dont serait susceptible le prix de l’or sous un système pareil flotteraient entre 3 l. 17 sh. 6 d. et 3 l. 17 sh. 9 d. En ayant soin de contrôler les mouvements du marché et d’admettre les émissions de papier, au moment où le prix semblerait pencher vers 3 l. 17 sh. 6 d. ou au-dessous ; puis, en s’efforçant de restreindre ces émissions, ou de retirer une certaine quantité de papier au moment où l’on verrait les prix tendre vers 3 l. 17 sh. 9 d. et au-dessus ; en un mot, en ayant soin de régulariser ainsi le mouvement des prix, les commissaires n’auraient probablement pas une douzaine d’opérations à faire dans l’année sur la vente ou l’achat de l’or. Si cependant elles dépassaient ce nombre, elles seraient constamment favorables à l’établissement et lui laisseraient un petit bénéfice. D’ailleurs, comme il est nécessaire d’asseoir sur les bases les plus solides les fonctions d’une monnaie de papier, fonctions toujours si importantes dans un grand pays, il serait convenable, comme le recommande un paragraphe précédent, de réunir une masse d’or assez considérable qui permît, le cas échéant, de régulariser accidentellement les changes étrangers en exportant de l’or ou en réduisant le montant du papier.

La treizième disposition prescrit aux commissaires de payer leurs billets à vue, en monnaie d’or.

Le quatorzième paragraphe pourvoit à un contingent de billets d’une livre destinés à la circulation des provinces. Ces billets seront émis à Londres, dans la première période de l’établissement de la Banque nationale, pour être contre-signes ensuite dans la province : leur émission cessera avec cette période d’organisation primitive. Toutes les coupures des billets envoyés de Londres aux agents devront être, comme des mandats, numérotées et signées. Aussitôt après les avoir reçus, et avant de les répandre dans le public, les agents devront les contre -signer ; ils seront ainsi rigoureusement responsables du montant total des valeurs expédiées, comme le sont les distributeurs de papier timbré de la totalité des timbres qui leur ont été remis. Il est à peine nécessaire de dire que l^s agents devront avoir avec la métropole une correspondance suivie, destinée à informer le bureau de Londres de toutes leurs opérations. Supposons qu’un de ces agents ait donné cent billets d’une livre contre un seul billet de