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Page:Richard - Acadie, reconstitution d'un chapitre perdu de l'histoire d'Amérique, Tome 2, 1916.djvu/158

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Parkman, non que l’on doive croire à l’exactitude absolue des faits qu’il rapporte, — car ses renseignements proviennent en grande partie des autorités suspectes dont il a été question au chapitre précédent, mais parce qu’à défaut de toute autre source d’information, il peut être acceptable de s’en tenir à ses données, pour le fonds de vérité qu’elles peuvent contenir, et à la condition bien entendue que le lecteur ne perde jamais de vue leur origine douteuse ni la sorte de crédit qu’elles méritent[1].

Au chapitre quatrième, page cent vingt-et-une du tome premier de son ouvrage sur Montcalm et Wolfe, Parkman dit : « Déterminé à soustraire les habitants de Beaubassin à l’influence anglaise, Le Loutre, de sa propre main, mit le feu à l’église paroissiale, forçant ainsi la population à chercher refuge du côté français de la rivière[2] ».

  1. Inutile de relever tout ce qu’il y a d’étrange, et de presque inconcevable dans le procédé auquel l’auteur d’Acadie a recours ici. Comme cela implique contradiction avec ce qu’il a dit dans son chapitre précédent ! Quand une source de renseignements n’a aucune valeur, où à peu près, et que l’on s’est appliqué à flétrir l’historien qui a basé là-dessus tout son récit, ce n’est pas la peine vraiment d’y revenir pour mettre en relief des accusations très probablement fausses.
  2. Voici le texte anglais complet : «  News of their approach (Lawrence avec 450 hommes, vers la fin d’avril 1750) had come before them, and Le Loutre was here with his Micmacs, mixed with some Acadians, whom he had persuaded or bullied to join him. Resolved that the people of Beaubassin should not live under English influence, he now with his own hand set fire to the parish church, while his white and red adherents burned the houses of the inhabitants, and thus compelled them to cross to the French side of the River. »

    Nous faisons remarquer que Parkman met une note au bas de la page dans laquelle il reproduit un passage des Mémoires sur le Canada dont le texte ci-haut n’est que la traduction à peu près littérale. Il y réfère également à Précis des Faits, p. 85, et à une lettre de Prévost au Ministre, en date du 22 juillet 1750.

    Dans le MS. original — fol. 364 — après Le Loutre with his own hand, Richard a mis un ?