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Page:Richard - Acadie, reconstitution d'un chapitre perdu de l'histoire d'Amérique, Tome 2, 1916.djvu/213

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Nonobstant toutes les dépenses que nous avons encourues pour tâcher d’avoir des missionnaires à Beaubassin, à Louisbourg, et même à Québec, le fait d’avoir à prêter ce serment les empêche de faire voile vers nous[1]… »

Hopson fît droit à cette requête, à la condition que les prêtres se conformassent à tout ce qui était exigé d’eux, par le 71e article des Instructions de Sa Majesté. L’ordre qui obligeait les missionnaires à prêter le serment d’allégeance avait été édicté par Cornwallis, le 31 juillet 1749[2]. En le résiliant, Hopson donnait une nouvelle preuve de sa largeur d’esprit.

Le 27 du même mois de septembre 1753, une autre requête était adressée à Hopson par ceux des Acadiens qui, trois ans auparavant, avaient traversé la frontière :


« Monsieur,

« Nous, les habitants autrefois établis près de Megoguich, demandons la permission de vous informer que la raison pour laquelle nous avons abandonné nos propriétés, a été le nouveau serment que son Excellence M. Cornwallis désirait exiger de nous, annulant et révoquant celui qui nous avait été concédé le 11 octobre 1727, par M. Robert Wroth, au nom de Sa Majesté le Roi Georges le Second… Ayant appris, depuis notre départ, que si nous voulions retourner sur nos terres, nous jouirions des mêmes faveurs qui nous avaient alors été accordées, à savoir le dit 11 octobre 1727 ; — voici la formule de serment que nous sommes prêts à signer : « je

  1. N. S. Archives. Akins, p. 201-2-3.
  2. Cf. Akins, p. 168-9 : « … That no priest shall présume to officiate,… without taking the oath of allegiance to His Majesty. »