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Page:Richard - Acadie, reconstitution d'un chapitre perdu de l'histoire d'Amérique, Tome 2, 1916.djvu/215

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4o Que nous aurons la pleine jouissance de nos propriétés sans être inquiétés par qui que ce soit au monde, et que les terres occupées par les Anglais seront restituées à ceux à qui elles appartenaient antérieurement.

« Nous espérons que ces privilèges nous seront accordés par Votre Excellence, et même qu’ils seront ratifiés par la Cour d’Angleterre, de façon que vos successeurs ne puissent alléguer le prétexte invoqué par M. Cornwallis, quand il disait que M. Philipps n’avait aucun pouvoir de la Cour d’Angleterre pour nous accorder le serment qu’il nous a fait prendre.

« Comme les demandes que nous vous faisons nous semblent justes, nous espérons, monsieur, que vous voudrez bien nous les accorder aussitôt que possible, en sorte que nous puissions faire évaluer nos propriétés, vu que leur abandon pendant ces trois dernières années nous a conduits presque à la ruine.

« Ces faveurs nous étant accordées, nous nous sentirons obligés de continuer à prier, avec plus de ferveur encore, pour la santé et la prospérité de votre Excellence. »

« Le Conseil, prenant en considération la susdite requête, fut d’avis que le serment que les dits habitants devaient prêter fut comme suit : « Je promets et jure sincèrement que je serai fidèle, et que je porterai une loyauté parfaite vers (sic) Sa Majesté le Roi George le Second[1]. »

Cette démarche de la part de ces exilés volontaires était encore un des résultats de la bonne réputation que Hopson s’était acquise. Celui-ci acquiesça à toutes leurs demandes, sauf celle d’une réserve au serment, car il n’avait pas alors l’autorité nécessaire pour la leur accorder,

  1. Nova Scotia Archives. Akins, p. 203-4-5.