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Page:Richard - Acadie, reconstitution d'un chapitre perdu de l'histoire d'Amérique, Tome 2, 1916.djvu/337

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dans la tromperie et la déloyauté à son égard, ils perdent tout droit à cette garantie.

« En réponse au paragraphe où ils disent

« qu’ils désirent se servir de leurs canots pour porter
les provisions d’une rivière à l’autre et pour
faire la pêche »

« Il leur fut dit qu’ils voulaient avoir leurs canots pour aller approvisionner l’ennemi, et non pour leur propre usage ou pour des fins de pêche ; qu’en vertu d’une loi de la Province, il est défendu à toute personne de transporter des provisions d’un fort à un autre, et que tout vaisseau, canot ou barque sur lequel se trouvent des provisions, commet de la contrebande, pour laquelle ses propriétaires sont passibles d’une pénalité.

« Il leur dit également en réponse au paragraphe suivant

« Où ils demandent à ravoir leurs fusils comme
étant leur bien, vu qu’ils en ont besoin pour défendre
leurs troupeaux contre les bêtes féroces,
ainsi que pour se préserver, eux et leurs enfants ;
et vu que, depuis que les Indiens ont quitté leurs
parages, les bêtes sauvages se sont multipliées »


« que les fusils ne font pas partie de leurs biens personnels, étant donné qu’ils n’ont aucun droit de garder chez eux des armes. De par les lois anglaises, tous les catholiques romains ont défense d’avoir des armes, et ils encourent des peines si l’on en trouve dans leurs maisons.

« Que, sur l’ordre qui en fut lancé par le capitaine Murray, plusieurs des habitants apportèrent volontairement leurs armes, et qu’aucun d’eux ne prétendit en avoir besoin pour la défense de leurs troupeaux contre les bêtes féroces ; que celles-ci ne se sont pas accrues depuis que les armes