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Page:Richard - Acadie, reconstitution d'un chapitre perdu de l'histoire d'Amérique, Tome 2, 1916.djvu/384

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sa Majesté Britannique, la Nouvelle-Écosse, colonel d’un régiment d’infanterie, etc., etc.


« Monsieur,

« Ayant reçu les ordres de votre Excellence en date du 12 juillet 1755, nous nous sommes assemblés le dimanche, 13e jour du présent mois, afin d’en donner lecture aux habitants, notre désir étant de toujours observer une fidèle obéissance.

« Nous avons unanimement consenti à délivrer nos armes à feu à M. Handfield, notre très digne commandant, encore que nous n’ayons jamais eu la pensée d’employer ces armes contre le gouvernement de Sa Majesté. Nous n’avons donc rien à nous reprocher, soit sur ce point, soit à l’égard de la fidélité que nous devons au gouvernement de Sa Majesté. Car nous pouvons assurer votre Excellence que plusieurs d’entre nous ont même risqué leur vie pour donner au gouvernement des renseignements concernant l’ennemi ; nous avons aussi, quand cela fut nécessaire, travaillé de tout cœur aux réparations du fort d’Annapolis et à d’autres travaux considérés comme urgents par le gouvernement ; et nous sommes prêts à donner toujours les mêmes témoignages de notre fidélité. Nous avons également choisi trente de nos concitoyens à l’effet d’aller nous représenter à Halifax ; nous leur recommanderons de ne rien faire ou de ne rien dire de contraire au Conseil de Sa Majesté ; mais nous les obligerons strictement à ne contracter aucun nouveau serment. Nous sommes résolus à nous en tenir à celui que nous avons prêté, et auquel nous avons été fidèles en autant que les circonstances l’ont demandé ; car les ennemis de Sa Ma-