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Page:Richard - Acadie, reconstitution d'un chapitre perdu de l'histoire d'Amérique, Tome 2, 1916.djvu/42

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structions concernant les sujets français de Sa Majesté — et la déclaration qui devait être faite conformément à ses ordres.

« Le colonel Mascarène lut le serment que les habitants français avaient déjà prêté, copie duquel, portant la signature des habitants français, fut remise à son Excellence :

« Je — promets et Jure sincèrement, en foi de Chrétien, que Je serai entièrement fidèle et obérai (sic) vraiment Sa Majesté Le Roi George le Second que Je reconnois pour Le Souverain Seigneur de l’Acadie ou nouvelle Écosse

Ainsi Dieu me Soit en Aide. »

« Le colonel Mascarène informa le conseil que les Français prétendaient que lorsqu’ils avaient prêté ce serment, ç’avait été sous la condition bien entendue qu’ils fussent à jamais exempts de prendre les armes — that when they took this oath, it was upon condition that it should he understood that they should always be exempted from bearing arms. Alors quelqu’un proposa d’ajouter au serment cette clause — therefore it was moved ta add to the oath this clause : « et ce serment je prens (sic) sans réserve[1] ». Mais le conseil fut d’opinion que, aucune condition ni aucune réserve n’apparaissant dans le serment qu’ils (les français) avaient déjà prêté et au bas duquel ils avaient apposé leur signature, ce serment était aussi absolu qu’aucun serment d’allégeance peut être, et que par conséquent il suffisait de laisser savoir aux Français qu’ils devaient prêter le serment sans clauses conditionnelles ni réserve quelconque. — À ce moment, trois députés français, — à savoir, Jean Melançon, de la Rivière

  1. En français dans le document.