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Page:Richard - Acadie, reconstitution d'un chapitre perdu de l'histoire d'Amérique, Tome 2, 1916.djvu/47

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« Résolu que teneur de cette Déclaration soit rédigée et présentée au Conseil, demain. »

Éd. Cornwallis.

Hugh Davidson[1]. »

Le lendemain, 1er août, nouvelle séance du Conseil :

« La Déclaration passée au Conseil hier est lue et approuvée ; résolu d’en donner lecture aux députés français, et d’en distribuer une copie à chacun d’entre eux pour leurs districts respectifs.

« En suite de quoi les députés entrèrent et lecture de la Déclaration leur fut faite. Ils demandèrent si, au cas où ils auraient l’intention de quitter leurs terres, il leur serait permis de les vendre, ainsi que leurs biens meubles. Son Excellence leur répondit que, aux tenues du traité d’Utrecht, une année avait été accordée, à partir de la reddition de la Province, au cours de laquelle les habitants français auraient pu vendre leurs effets ; mais qu’à présent ceux qui choisiraient de s’en aller plutôt que de devenir loyaux sujets du Roi n’auraient l’autorisation ni de vendre ni d’emporter avec eux quoi que ce soit.

  1. N. S. Documents, Minutes of a Council held on hoard the Beaufort, on Monday the 31st of July, 1749, pp. 168-9.

    Le MS. donne, en partie seulement, cette pièce officielle, omettant la réponse du Conseil au premier point de la lettre des Députés, à savoir ce qui concernait les prêtres et le libre exercice de la religion, et d’autres résolutions ayant leur importance. Richard s’en tient aux ordres signifiés sur la question du serment. C’était là, il est vrai, le point capital de l’affaire. Inutile, je crois, de faire remarquer, après ce que nous avons dit dans notre Introduction, que l’auteur d’Acadie ne s’est pas donné la peine de traduire ces documents de source anglaise et qu’il les a insérés tels quels dans sa rédaction. C’était autant de travail de moins pour l’éminent traducteur de son œuvre, mais une charge de plus d’ajoutée à toutes celles qui incombent à l’éditeur du texte original.