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Page:Richardson - Histoire du chevalier Grundisson, Tome 1, 1763.djvu/11

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INTRODUCTION.


C’est une assez plaisante imagination du Boccalini, de prétendre que dans un bloc de bois ou de pierre, il y a toujours une belle Statue renfermée. La difficulté n’est, dit-il, que de l’en tirer ; & tout l’art consiste à lever assez habilement l’enveloppe informe qui la couvre, pour ne lui rien ôter de sa perfection naturelle. Mais si cette idée n’est qu’un badinage, en Sculpture, elle peut être appliquée plus sérieusement à certains Ouvrages d’esprit, qui sous une rude écorce, c’est-à-dire, avec de grands défauts dans la forme, ne laissent pas de renfermer des beautés supérieures. Les exemples n’en sont pas rares chez nos Voisins, & je