Aller au contenu

Page:Richardson - Histoire du chevalier Grundisson, Tome 1, 1763.djvu/141

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
119
du Chev. Grandisson.

LETTRE XV.

M. Reves à M. Selby.

Vendredi, 17 Février.

Cette Lettre, mon cher Monsieur Selby, n’est aujourd’hui que pour vous & pour la famille. Cependant ne soyez pas trop surpris. Mais comment vous apprendrai-je les nouvelles, les terribles nouvelles !… Ma femme en est tombée, depuis trois heures du matin, dans des vapeurs fort violentes. Ne soyez pas… Mais comment puis-je vous dire de n’être pas trop affligé, lorsque nous sommes nous-mêmes incapables de consolation ?

Ô mon cher Cousin ! Nous ne savons ce qu’est devenue notre très-chere Miss Byron. Je serai aussi exact sur les circonstances, que ma douleur & mon étonnement me le permettent. C’est une nécessité, comme vous le reconnoîtrez. M. Greville, je le crains fort… Mais commençons par les circonstances.

Nous étions, la nuit derniere, au Bal de Haymarket. Les Porteurs de notre chere Cousine, qui étoient loués comme les nôtres pour toute la nuit, se sont laissés engager à boire. Ils avoient promis à Wilson, le Laquais de Miss Byron, qu’ils seroient revenus