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Page:Richardson - Histoire du chevalier Grundisson, Tome 1, 1763.djvu/301

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du Chev. Grandisson.

encore, & qu’il n’a fait que pousser quelques étincelles ; il faut l’éteindre, ma chere : & comment y parviendrez-vous, si ce n’est en changeant votre liaison personnelle avec l’aimable famille, dans une correspondance par écrit, c’est-à-dire, en revenant vivre avec nous, avant que la flamme ait gagné le comble ? Lorsque vous serez ici, vous pourrez donner quelque espérance au digne Orme, ou vous tourner du nouveau côté qu’on vous propose. Comme la plus vive satisfaction qui pût nous arriver, seroit de vous voir heureusement mariée, nous ne souhaitons rien plus ardemment. S’il y avoit quelque apparence… vous m’entendez. Le Diadême, ma chere, seroit méprisable en comparaison.

Adieu, mon plus tendre amour. Je suis trompée si cette prudence, qui vous a fait mériter jusqu’ici tant d’applaudissemens, n’est appellée à des épreuves que vous n’avez jamais connues. Toute à vous, avec l’affection d’une Mere,

Marianne Selby.