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Page:Richardson - Histoire du chevalier Grundisson, Tome 3, 1763.djvu/236

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Histoire

comme il est, ç’eût été trop aussi que de l’accompagner chez vous. Il voudroit porter sa cause à votre tribunal ; mais je lui ai presque ôté ce dessein par mes railleries. J’ai pris le parti de vous écrire. Quelle réponse ai-je reçue ! Cruelle Henriette ! Refuser votre médiation, dans un différend entre l’Homme & la Femme ! Mais je laisserai brûler le feu. Si la maison se sauve, & qu’elle en soit quitte pour un peu de flamme dans la cheminée, je saurai m’en consoler.

» Adieu, méchante fille. Si vous ne connoissez point de Femme qui se nomme Grandisson, fasse le Ciel qu’avec les suppositions que j’entends pour la personne, je ne connoisse plus bientôt de Byron. Ne suis-je pas terrible dans mes vangeances ? »

Voyez, Lucie, avec quelle adresse cette chere Capricieuse s’y prend, pour me mettre dans ses intérêts. Mais je vous assure que je ne me laisserai pas gagner par ses flatteries.

LETTRE LXVII.

Miss Byron, à Miss Selby.

Mardi au soir.

J’arrive de St. James-Square. J’avois pris une chaise à Porteurs. Émilie est venue au-devant de moi. Elle s’est jettée à mon cou.