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Page:Richardson - Histoire du chevalier Grundisson, Tome 3, 1763.djvu/339

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du Chev. Grandisson.

Que dira ma Sœur Sforce ? s’est écrié le Comte. Tout opposée qu’elle est à cette alliance, pourra-t-elle refuser son admiration à tant de noblesse !

Quoi ! m’a dit le Prélat, c’est sérieusement, Chevalier, que vous ne voulez aucun détail ?

Très-sérieusement, & je le demande en grace.

Faisons tout ce qu’il désire, a-t-il repris. Monsieur (en me pressant la main) mon Frere, mon Ami, quel nom dois-je vous donner ; nous cédons à toutes vos volontés. Mais notre reconnoissance aura son tour. Elle s’acquittera, n’en doutez point. Avec quelle ardeur ce devoir sera rempli ! Mais hâtons-nous d’aller réjouir le cœur de Jeronimo, par le récit de tout ce qui s’est passé. Cette conférence auroit pu se tenir dans sa chambre ; & tout le reste peut être réglé en sa présence.

Ce qui nous reste à faire, m’a dit le Marquis, c’est d’obtenir la permission de sa Sainteté. Elle ne l’a pas refusée dans les mêmes cas, c’est-à-dire, lorsque les Fils, ou les Filles d’un mariage, doivent être élevés dans la Religion Catholique.

Nous sommes tous passés dans l’appartement de Jeronimo ; mais je n’ai fait que le traverser, en me rendant à la chambre de M. Lowther, pour leur laisser le tems de faire leurs récits. Jeronimo a marqué tant d’impatience de me voir, qu’on n’a pas