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du Chev. Grandisson.

sance pour les sollicitations de ses Amis, ait accordé sa main au Comte de D…

Il se présente une occasion, pour faire partir mes trois Lettres à la fois. Adieu, très-cher Docteur. Dans nos plus grands sujets de plaisir, les soupirs du cœur nous rappellent nos foiblesses ! Il n’est pas donné à la nature d’être plus parfaite. Adieu, cher Ami !

Suite de la Lettre de Mylady G…, où les trois précédentes étoient renfermées.

Eh bien, chere Sœur, que dites-vous de ces trois Lettres ? je souhaiterois de m’être trouvée avec vous, lorsque vous les avez lues, pour mêler mes larmes avec les vôtres, en faveur de notre aimable Henriette. Pourquoi mon Frere s’est-il hâté d’écrire ? Ne pouvoit-il pas attendre le résultat de son entrevue suivante avec Clémentine ? Quelle peut avoir été l’occasion de faire partir des Lettres, qu’il a dû croire capables de nous jeter dans une mortelle incertitude ? Malheur à cette occasion, qui est venue si officieusement se présenter. Mais, tendre comme il est, peut-être s’est-il figuré, qu’il étoit nécessaire de nous préparer à ce qui doit suivre, de peur que notre émotion ne fût trop vive, si nous n’apprenions l’évenement qu’après sa conclusion. Nous, ma Sœur, aller faire notre cour, dans un an, à Mylady Clémentine Grandisson ? Ah, la pauvre Henriette ! & nous le permettroit-elle ?