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Page:Richardson - Histoire du chevalier Grundisson, Tome 3, 1763.djvu/407

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du Chev. Grandisson.

lui-même, aussi bien que du Docteur Barlet, que toutes les peines de sa vie sont venues de notre sexe ? À la vérité, les plus grandes peines des hommes & des Femmes, leur viennent ordinairement les uns des autres. Et les siennes sont mêmes venues de plusieurs bonnes Femmes ; car je me figure que la Signora Olivia n’est pas volontairement mauvaise. Pourquoi voudrions-nous qu’un homme de son caractere s’exposât aux caprices, à la pétulance de notre sexe, qui sait à peine, comme le Seigneur Jeronimo le disoit à son Ami, quels sont ses désirs, lorsqu’ils dépendent de lui ?

Mais malade, ou en bonne santé, vous voyez que la vivacité ne manque point à Sir Charles. Son grand cœur sait se réjouir du bonheur d’autrui. Je veux avoir de la joie dans le cœur, me disoit-il un jour. Ne doit-il pas en ressentir, de la santé renaissante de son cher Jeronimo, du rétablissement de l’admirable Clémentine & du bonheur que ces grands événemens répandent dans une illustre Famille ? Je veux faire, après lui-même, l’énumération des plaisirs qu’il trouve dans la félicité de plusieurs personnes, qui lui en ont l’obligation. N’est-il pas charmé de celle de Mylord & de Mylady W… ? de celle de son Belcher, & du Pere & de la Mere de son Belcher ? de celle de Mylady Mansfield & de sa Famille ? de la vôtre, chere Mylady, & de celle de votre Mylord ? Mais vous me trouverez, sans doute, fort