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Page:Richardson - Histoire du chevalier Grundisson, Tome 3, 1763.djvu/425

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du Chev. Grandisson.

Chambre. Il vous portera jusqu’au milieu de Londres. Vous ne vous appercevrez qu’aux progrès de votre santé, que vous avez quitté votre appartement.

En vérité, leur a dit le Général, ma Sœur craignoit avec raison de n’être pas long-tems Catholique, en devenant la Femme de cet étrange Homme. Je vous conseillerois de l’en croire. Vous l’aimez. Vous avez essuyé beaucoup de chagrins & de fatigues. Allez passer l’Hiver avec lui. On vante beaucoup les bains de Bath, & vous ne sauriez vous en trouver mal. Nous nous chargerons, ma Femme & moi, du bonheur de Clémentine pendant votre absence. Prenez Grandisson au mot. Ramenez-le avec vous, lui, ses Sœurs, & leurs maris. Mais, Chevalier, quel tems choisissez-vous pour votre départ ?

Je lui dis que le plus tôt seroit le mieux, parce que la saison ne pouvoit être plus favorable. Je répétai que cette résolution me combleroit de joie, & que c’étoit l’unique moyen de s’acquitter de ce qu’ils nommoient leurs obligations. Je leur promis de revenir avec eux. La santé de Clémentine, ajoutai-je, sera confirmée alors ; & celle du Seigneur Jeronimo parfaitement rétablie. Avec quelle satisfaction ne se reverront-ils pas l’un & l’autre !

On ne me demanda que jusqu’au lendemain, pour tenir conseil, & pour me donner une explication positive.