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I
le pendu joyeux
Je te l’ai dit, je suis à toi jusqu’au trépas.
Quoi qu’il puisse arriver, je ne me plaindrai pas.
Je sais bien que l’amour est une maladie
À laquelle il n’est rien de sûr qui remédie ;
Je sais que d’écouter l’ensorcelante voix,
C’est boire à pleine gorge un poison, et j’en bois.
Je connais qu’on en souffre, et je crains qu’on n’en meure.
Mais au diable demain ! Je veux jouir de l’heure.
Le soir où ton beau corps entre mes bras tombait,
Si quelqu’un m’avait dit : « Ce corps est ton gibet.