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Page:Richer - Anatomie artistique, 1.djvu/170

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MORPHOLOGIE.

mentonnier et parfaitement distinct d’autres reliefs transversaux développés aux dépens de la région inférieure de la face et que l’on désigne vulgairement sous le nom de second et de troisième menton.

Sur les côtés de la tête, nous étudierons les tempes, les joues, les oreilles.


F. Tempe.


Les tempes continuent le front en dehors, elles répondent sur le squelette aux fosses temporales, mais n’en reproduisent que très exceptionnellement, et chez les sujets très maigres, la forme excavée. En effet, sur le vivant, la dépression temporale est comblée par un muscle puissant qui forme une saillie fort appréciable surtout dans les mouvements du maxillaire inférieur. En haut, la tempe se confond avec le front et le sommet de la tête, dont elle est quelquefois séparée par une légère ligne courbe qui suit les insertions supérieures du muscle temporal et qui aboutit en avant à l’apophyse orbitaire externe. À ce niveau, comme en bas, les limites de la tempe sont toujours assez distinctes. En effet, la tempe est séparée de l’œil par le relief du bord externe de l’orbite qui, bien que surbaissé, est toujours senti. Par en bas, elle est bordée par un relief transversal dû à la saillie de l’arcade zygomatique qui sert de limite supérieure à la joue.


G. Joue.


La joue qui s’étend du nez et de la bouche à l’oreille, des yeux et des tempes au menton et à la région sous-mentonnière, se confond insensiblement avec les diverses parties qu’elle avoisine. L’os jugal, ou os de la pommette, uni au maxillaire supérieur, en forme le squelette et en constitue le point le plus proéminent situé un peu au-dessous et en dehors de l’orbite.

En avant de ce point, la joue remonte obliquement au-dessous de l’œil pour rejoindre le plan latéral du nez dont elle est séparée par un sillon large et peu profond. En arrière, elle se déprime légèrement et s’aplanit au devant de l’oreille et de l’angle de la mâchoire, où se trouve le plan quadrilatère du muscle masséter, oblique en bas et en arrière. Sur les limites, nous voyons en avant un pli curviligne qui sépare la joue de l’aile du nez, puis un autre oblique en bas et en dehors (pli naso-labial) qui la sépare de la lèvre supérieure. En arrière, elle touche à l’oreille. En bas, elle se continue avec la région sous-mentonnière d’une façon plus ou moins insensible suivant l’embonpoint du sujet et le degré de saillie du bord du maxillaire inférieur. En haut, elle avoisine la tempe dont elle est séparée par la saillie transversale que nous avons déjà signalée et due à l’arcade zygomatique. Ce relief, très visible chez l’homme maigre, se confond en avant avec la pommette. En arrière, il