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Page:Richer - Anatomie artistique, 1.djvu/174

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MORPHOLOGIE.

se confond avec lui dans la situation normale de la tête, mais elle devient très distincte dans l’extension forcée.

Au-dessous de la pomme d’Adam, le cou s’arrondit et doit alors sa forme au corps thyroïde sur lequel se moulent non seulement l’enveloppe cutanée, mais aussi les petits muscles aplatis de la région.

Il arrive parfois que le corps thyroïde, toujours plus développé chez la femme que chez l’homme, soulève également l’extrémité inférieure des muscles sterno-mastoïdiens et provoque en ce point un élargissement marqué. Au-dessous du corps thyroïde, la peau se déprime entre les tendons des deux sterno-mastoïdiens, à leur insertion au sternum, pour former le creux sus-sternal ou fourchette sternale.


§ 2. — Plan des muscles sterno-mastoïdienne. (Pl. 76 et pl. 79.)


Le plan des sterno-mastoidiens traduit assez exactement au dehors la forme même du muscle, qui est sous-cutané dans toute son étendue. (Voy. p. 95.)

Nous savons que, de l’apophyse mastoïde et de la ligne courbe supérieure de l’occipital où il prend ses insertions en haut, ce muscle descend en bas et en avant, en se contournant sur lui-même et en se rapprochant de la ligne médiane. Il se divise, à son attache inférieure, en deux faisceaux : l’interne arrondi s’attache au sternum, l’externe aplati s’attache à la clavicule. Ces deux faisceaux laissent entre eux un espace triangulaire qui se traduit au dehors par une petite dépression (fossette sterno-claviculaire).

Le plan du sterno-mastoïdien est obliquement traversé par la veine jugulaire externe.


§ 3. — Région postérieure de la nuque. (Pl. 75 et pl. 78.)


Sur la ligne médiane, on observe, au niveau de la jonction du cou et du crâne, une dépression répondant sur le squelette à la protubérance occipitale externe ; c’est la fossette de la nuque, masquée d’ordinaire par les cheveux. Un méplat légèrement arrondi lui succède, qui conduit à une surface ovalaire un peu déprimée, au milieu de laquelle s’élève la saillie de la septième vertèbre cervicale ou proéminente.

Sur les parties latérales se trouvent deux reliefs musculaires qui répondent à la partie supérieure des muscles trapèzes. Ces muscles entièrement sous-cutanés, comme les sterno-mastoïdiens, sont aplatis et se moulent exactement sur les parties profondes qui jouent, au moins en cet endroit, le principal rôle dans les formes de la région. C’est ainsi que les deux saillies longitudinales de la nuque sont dues au relief des muscles complexus, recouverts par les splénius et par l’extrémité supérieure du trapèze. La fossette de la nuque s’explique