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Page:Richer - Anatomie artistique, 1.djvu/241

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FORMES EXTÉRIEURES DU MEMBRE INFÉRIEUR.

En bas et en dedans de la cuisse, le vaste interne dessine une sorte de masse ovoïde dont la pointe se perd, en haut, entre le droit antérieur et le couturier, et dont la grosse extrémité descend jusqu’au niveau du milieu de la rotule, si nous y comprenons un relief souvent distinct formé par les fibres les plus inférieures, désigné par Gerdy sous le nom de repli sus-rotulien et que nous étudierons avec le genou.

Le plan du couturier ne mérite guère de description spéciale ; il coupe obliquement la cuisse, passe de la face antérieure à la face interne et répond exactement au muscle décrit plus haut. (Voy. p. 127.) Supérieurement, ce plan est parfois réduit à un sillon plus ou moins large. Toute la masse des adducteurs est située en haut et en arrière de lui. Cette masse occupe, en effet, l’angle décrit par le couturier et le pli de l’aine, puis elle descend, en augmentant de puissance et de volume, pour occuper toute la partie interne et supérieure de la cuisse. Elle est composée par la réunion de tous les muscles adducteurs auxquels vient se surajouter le droit interne ; mais aucun de ces muscles ne s’accuse individuellement. Elle se continue en arrière sans ligne de démarcation avec la masse postérieure de la cuisse ; sa surface est parcourue par la veine saphène interne.

En arrière, la cuisse forme, dans sa partie supérieure, un relief arrondi qui s’étend du bord interne jusqu’au sillon latéral externe. En haut, ce relief est séparé de la fesse par le pli fessier ; il va en s’affaiblissant et en se rétrécissant par en bas, où il se trouve bordé par deux sillons : l’un, en dedans, qui limite d’autre part le méplat formé par les tendons du droit interne, du demi-tendineux et du demi-membraneux ; l’autre, en dehors, qui n’est qu’une division du sillon latéral externe de la cuisse. Nous retrouverons ces deux sillons au jarret.

Chez les sujets gras, les reliefs musculaires s’effacent, et la cuisse, ainsi que je l’ai déjà dit, prend un aspect fusiforme et arrondi. C’est ce qui a lieu communément chez la femme. Je dois en outre rappeler qu’il existe parfois chez celle-ci un véritable paquet adipeux à la partie supérieure et externe de la cuisse. (Voy. page 145.) C’est là une disposition que l’on trouve à son plus haut degré de développement chez les Boschimanes et les Hottentotes, ,en même temps que la stéatopygie, mais dont il est très fréquent d’observer, dans la race blanche, divers degrés d’atténuation.


Article II. — GENOU. (Pl. 83, 84, 85 et 86.)


Région intermédiaire à la cuisse et à la jambe, le genou répond à l’articulation fémoro-tibiale qui en détermine la forme générale. Les condyles du fémur surmontant les tubérosités du tibia constituent une masse quadrangulaire, en avant de laquelle proémine la rotule haut située et dont l’extrémité inférieure descend à peine jusqu’à l’interligne articulaire.