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Page:Richer - Anatomie artistique, 1.djvu/32

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OSTÉOLOGIE ET ARTHROLOGIE.

Les masses latérales de l’atlas reposent sur les facettes articulaires supérieures de l’axis. Les deux surfaces articulaires contiguës ne concordent pas ; elles sont légèrement taillées en dos d’âne et se touchent par leur crête, qui est transversale.

Ces deux articulations sont pourvues de synoviales, renforcées par les ligaments que nous allons maintenant décrire.

Ligament transverse. — L’apophyse odontoïde de l’axis est reçue dans un véritable anneau ostéo-fibreux formé en avant par l’arc antérieur de l’atlas, et en arrière par un ligament dirigé transversalement qui s’insère, de chaque côté, en dedans des masses latérales de l’atlas. Cet anneau a la forme d’un demi-entonnoir dont le bord inférieur serre étroitement le col de l’apophyse. De ses bords partent, l’un en haut et l’autre en bas, deux ligaments verticaux assez faibles qui lui ont fait donner le nom de ligament croisé ; le ligament supérieur va au bord antérieur du trou occipital, l’inférieur à la face postérieure de l’axis.

Ligaments odontoïdiens. — Ces ligaments sont destinés à maintenir très solidement l’apophyse odontoïde, d’où ils partent pour se fixer à l’occipital. Ce sont d’abord deux faisceaux fibreux très forts qui, des parties latérales et supérieures de la dent, se dirigent un peu obliquement en haut et en dehors, pour aller se fixer à la partie interne des condyles de l’occipital (ligaments odontoïdiens latéraux) ; puis un ligament médian et vertical plus faible, naissant du sommet de la dent pour s’insérer au bord antérieur du trou occipital (ligament odontoïdien moyen ou ligament suspenseur de la dent).

Je signalerai en outre les ligaments en forme de membrane servant à relier les arcs antérieur et postérieur de l’atlas aux bords du trou occipital (ligaments occipito-atloïdiens) ; ceux de même forme qui unissent les deux arcs antérieur et postérieur de l’atlas au corps et à l’arc postérieur de l’axis (ligaments atloïdo-axoïdiens) ; enfin, les ligaments qui vont du bord antérieur du trou occipital à la partie postérieure du corps de l’axis, recouvrant les ligaments transverses et les ligaments odontoïdiens (ligaments occipito-axoïdiens)[1].


§ 4. — De la colonne vertébrale en général. (Pl. 5 et pl. 7.)


Placée verticalement et sur la ligne médiane, la colonne vertébrale, ou rachis, remplit un double rôle. Elle sert, pour ainsi dire, de colonne de soutènement aux autres parties du squelette qui, directement ou indirectement, s’y rattachent toutes ; elle protège le cordon nerveux central ou moelle épinière.

Courbures de la colonne vertébrale. — Vue de profil, la colonne vertébrale présente plusieurs courbures dans le sens antéro-postérieur, alternativement différentes, suivant les régions. La région cervicale, composée de sept vertèbres, offre une courbure à convexité

  1. Le mécanisme de ces articulations est étudié plus loin en même temps que celui de toute la colonne vertébrale.