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Page:Richet - L’Anaphylaxie, 1911.djvu/110

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L’ANAPHYLAXIE

que, pour développer un état anaphylactique intense, il était avantageux d’employer des toxines chauffées ; car alors on peut les injecter en proportion très forte.

Il en est à peu près de même pour le sérum (de cheval ou de bœuf) dont on peut diminuer notablement la toxicité en le chauffant à 60°. (Rosenau et Anderson, Besredka, Dœrr, etc.)

Toutefois cette action de la chaleur sur les toxines est complexe. Car, si, au lieu de les chauffer à 50-60°, on les chauffe, en solution diluée et alcaline, à 45°-50° pendant quelques heures, on augmente la toxicité dans une proportion considérable, de 1 à 3 ou 4. Je n’oserais dire que le phénomène est général ; mais je l’ai constaté nettement pour les diverses variétés de crépito-congestine et d’actino-congestine. Par conséquent, au-dessus de 60°, l’activité des toxines est diminuée ; de 40° à 50° elle est augmentée.

Dans aucun cas le pouvoir anaphylactisant n’est alors aboli.